Article :: NYTimes :: Torture Chicks Gone Wild

J'ai traduit cet article qui date du 30 janvier 05, tiré du NYTimes et écrit par Maureen Dowd (une habituée du journal, et d'une plume hors-pair), car j'aurais aimé que vous le lisiez. J'ai raccourcit certains passages contenant des références trop poussées. La traduction est pas démentielle, mais elle vaut ce qu'elle vaut, et c'est le fond de l'article qui est intéressant.

Citation :

Un ancien sergent de l’armée américaine qui travaillait comme interprète à Guitmo a écrit un livre dénonçant la manière atroce dont des femmes interrogatrices usaient d’une étrange combinaison de sexe et de religion afin de briser mentalement les détenus musulmans de la prison américaine de Cuba. Ce n’est pas dégoûtant. C’est au-delà de tout ce qu’on peut croire.

L’administration Bush ne s’inquiète jamais de rien. Mais tout ces missionnaires et protecteurs fervents des valeurs morales devraient s’inquiéter à propos de l’âme américaine. Le président ne parle jamais d’Osama, mais continue d’utiliser les évènements du 11 septembre comme une excuse pour les initiatives politiques américaines qui transgressent les règles et semblent jouer avec nos pires instincts.

« J’ai vraiment réfléchit, parce que les détenus, leur familles et une grande partie du monde penseront alors que c’est une guerre de religion, au regard des techniques qui y sont utilisées, alors que ce n’est pas le cas » déclarait l’ancien sergent Erik R. Saar, 29 ans.

En quoi est-ce profitable au président Bush de parler respectueusement de l’Islam, d’assurer que son action en Irak n’est pas une guerre religieuse, si le pentagone dénigre les lois islamiques, permettant a ses interrogateurs féminins d’essayer de faire parler les hommes musulmans dans de longues sessions tard le soir, celles-ci incluant des attouchements sexuels, affichant de véritables parades de jupes courtes, de T-shirt serrés, de soutiens-gorge et de sous-vêtements ?

C’est comme un mauvais porno.
L’A.P. ajoute que « certains prisonniers ayant été délivrés de Guantanamo déclarèrent qu’ils avaient été tourmentés par des ‘prostitués’ ».

Mr. Saar ajoute à propos de ce qu’il appelle les « dérangeantes » pratiques pendant son temps à Gitmo de décembre 2002 à juin 2003, cette anecdote racomptée par Paisley Dodds, un journaliste de l’A.P. :

Une interrogatrice qui souhaitait exciter un détenu saoudien de 21 ans (celui-là ayant au préalable pris des leçons volontaires de pilotage aérien en Arizona avant le 11 septembre) enleva le haut de son uniforme pour révéler un t-shirt bien douillet. Elle commença à dégrader le prisonnier – qui priait les yeux fermés – en le touchant avec ses seins, les serrant contre lui et commentait sur son érection apparente.

Après que le prisonnier lui ait craché à la tête, elle sortit de la pièce pour demander à un linguiste musulman comment elle pouvait briser le lien entretenu par le prisonnier avec son Dieu. Ce dernier lui suggéra de dire au prisonnier qu’elle avait ses règles, de le toucher, puis de fermer l’arrivée d’eau de sorte à ce qu’il ne puisse se laver.

« L’idée était de faire en sorte que le prisonnier, après avoir parler à l’interrogatrice, sente bien qu’il était sal, et incapable de retourner devant son Dieu par la prière afin de regagner de la force... » expliquait Mr. Saar, ajoutant : « Ensuite, elle plaça ses mains dans son pantalon et marcha derrière le détenu. Elle marchait autours de lui afin qu’il puisse voir qu’elle sortait les mains de son pantalon. Quand ça devint évident que le détenu voyait qu’elle avait ce qui ressemblait à du sang sur les mains, elle lança : "Qui t’envoie en Arizona ?". Il la fixa, le regard emplit de haine. Sur quoi elle lui barbouilla le visage de l'encre rouge qu'elle avait sur les mains. Lui, bien convaincu que c'était du sang, hurla, lui cracha au visage, et recula. »

« Il se mit à pleurer comme un bébé » écrit l’auteur, précisant la réplique de départ de l’interrogatrice : « Passes une bonne nuit dans ta cellule sans eau pour te laver. »

L'auteur ajoute qu'une fois, une "entrepreneuse" lui avait racompté qu'elle gardait son uniforme (une mini jupe) à l’arrière d’une salle d’interrogatoire.

Qui sont ces femmes ? Qui permet ça ? Pourquoi est-ce qu’on ne condamne pas les officiers qui permettent ça ? Pourquoi Rummi (comprenez Rumsfeld) et Paul Wolfowitz ont toujours leur boulot ?

Les militaires ne nièrent pas les détails, mais déclarèrent que les prisonniers étaient traités « humainement », et d’une manière qui respectait les « obligations légales interdisant la torture ». La Maison Blanche de Bush est véritablement en train de redéfinir la torture ces derniers temps, le fait étant qu’un tel comportement est dégradant pour les femmes qui font ces choses, pour les hommes qui subissent ces choses, et aussi pour le pays pour lequel elles font ces choses.

Pour ceux qui veulent l'original